Le Frasnois - Champagnole
28 juin. Le Frasnois – Champagnole
Dernière étape ! L'aboutissement !
Cela fait bizarre d'y penser. D'un côté, nous sommes fatigués et notre corps nous envoie des signaux d'alerte, de l'autre, nous n'avons pas vraiment envie d' « arriver » et de reprendre une vie « normale ». L'autre jour, Anaïs m'a demandé ce qu’il me tardait le plus de retrouver du confort quotidien. Mon premier réflexe : RIEN !!! Après un peu de réflexion : des chaussures confortables et des pieds qui se font oublier. Mais sinon, vraiment rien…
Bref, nous oscillons entre la joie et l'appréhension !
Ferdinand et Elsa nous rejoignent pour faire cette dernière étape avec nous. Nous laissons la plupart de nos affaires dans la Pomponmobile et partons légers. Nous avons revêtu nos t-shirts d’hippomarcheurs (offerts par les enfants) dessinés par Ferdinand qui y a tracé l’itinéraire Bordeaux-Champagnole.
Nous commençons par longer le lac de Narlay, le plus profond (et donc le plus froid) des cinq lacs du Frasnois avec ses 40 mètres. Nous traversons le camping, encore presque vide en cette fin de mois de juin.
Lac de Narlay
En longeant le lac, Ferdi se fait piéger par un sentier encore un peu humide... et y laisse une chaussure !
La suite du parcours alterne chemins forestiers et portions de route. Les paysages sont jolis même s'ils sont un peu « ternes » comparés à ceux d'hier. A midi, nous faisons halte au village du Vaudioux, en bordure d'un ruisseau.
Dans la propriété adjacente, il y a un gros chien blanc qui n'apprécie pas trop notre présence. Il est très mécontent lorsque Ferdinand se met en tête de cracher ses noyaux de datte de l'autre côté du ruisseau !
Nous repartons. J'ai très mal au talon et tendon gauches, il y a une boule sur le tendon d’Achille qui s'est mise à enfler un peu, diagnostic de Philippe : tendinite, prescription : repos. Peut-être est-ce le relâchement dû au fait que l'arrivée est proche, mais nous nous sentons soudain vraiment fatigués, courbaturés, alors même que cette étape est bien plus facile que bien d'autres que nous avons faites sans sourciller. Mais Elsa, encore pleine d'énergie en profite pour aller batifoler dans les blés.
Nous manquons un chemin et nous retrouvons sur la route pour les derniers kilomètres. La maison de maman n'est pas loin à vol d'oiseau, mais il y a l'Ain à traverser, il faut bien aller jusqu'au pont ! Séance photos sur le pont devant le panneau « Champagnole ». Philippe arrête même un automobiliste pour nous prendre tous les quatre !
Au centre-ville de Champagnole, il y a un rond-point avec des jets d'eau. Ferdinand joue la provoc’ : « Eh les hippos, si vous êtes de vrais hippos, vous devez aller vous ébrouer dans l'eau ! » C’est bien mal connaître Philippe qui nous entraîne sous l'eau.
15h30, nous voici arrivés rue des jardiniers.
Nous ôtons nos vêtements trempés et les laissons sécher avec nos vaillantes mascottes hippos, offertes par Cécile et qui nous ont accompagnés tout au long de ce périple (souvent la tête à l'envers et sans jamais protester !)
Après une bonne douche, Philippe (Marcellin) nous sert l’apéro suivi d'un bon repas préparé par maman pour fêter notre arrivée. Nous déballons les cadeaux qu’ils nous ont rapportés de leur voyage au Portugal.
Voilà, c'est terminé ! Difficile de trouver le mot de la fin… Peut-être, pour résumer, simplement cette formule souvent employée par Philippe : « Même pas mal !!! »
Je clos cette avant-dernière page du blog. Il restera celle du « jour d’après », pour un petit bilan.
Merci à tous ceux qui nous ont suivis tout au long de ce périple. Certains nous ont dit leur plaisir à suivre ce blog et cela nous a encouragés à le maintenir à jour et à conserver ainsi une trace de nos impressions, car elles s’effacent vite.... Cela nous ôte aussi un peu le regret de n'avoir pas eu le courage de franchir le pas et de nous déconnecter tout à fait (ce sera pour une prochaine aventure, qui sait!)...