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Le blog des hippos marcheurs

29 juin 2016

Le Frasnois - Champagnole

28 juin. Le Frasnois – Champagnole


Dernière étape ! L'aboutissement !
Cela fait bizarre d'y penser. D'un côté, nous sommes fatigués et notre corps nous envoie des signaux d'alerte, de l'autre, nous n'avons pas vraiment envie d' « arriver » et de reprendre une vie « normale ». L'autre jour, Anaïs m'a demandé ce qu’il me tardait le plus de retrouver du confort quotidien. Mon premier réflexe : RIEN !!! Après un peu de réflexion : des chaussures confortables et des pieds qui se font oublier. Mais sinon, vraiment rien…


Bref, nous oscillons entre la joie et l'appréhension !
Ferdinand et Elsa nous rejoignent pour faire cette dernière étape avec nous. Nous laissons la plupart de nos affaires dans la Pomponmobile et partons légers. Nous avons revêtu nos t-shirts d’hippomarcheurs (offerts par les enfants) dessinés par Ferdinand qui y a tracé l’itinéraire Bordeaux-Champagnole.

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Nous commençons par longer le lac de Narlay, le plus profond (et donc le plus froid) des cinq lacs du Frasnois avec ses 40 mètres. Nous traversons le camping, encore presque vide en cette fin de mois de juin.

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Lac de Narlay

En longeant le lac, Ferdi se fait piéger par un sentier encore un peu humide... et y laisse une chaussure !

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La suite du parcours alterne chemins forestiers et portions de route. Les paysages sont jolis même s'ils sont un peu « ternes » comparés à ceux d'hier. A midi, nous faisons halte au village du Vaudioux, en bordure d'un ruisseau.

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Dans la propriété adjacente, il y a un gros chien blanc qui n'apprécie pas trop notre présence. Il est très mécontent lorsque Ferdinand se met en tête de cracher ses noyaux de datte de l'autre côté du ruisseau !
Nous repartons. J'ai très mal au talon et tendon gauches, il y a une boule sur le tendon d’Achille qui s'est mise à enfler un peu, diagnostic de Philippe : tendinite, prescription : repos. Peut-être est-ce le relâchement dû au fait que l'arrivée est proche, mais nous nous sentons soudain vraiment fatigués, courbaturés, alors même que cette étape est bien plus facile que bien d'autres que nous avons faites sans sourciller. Mais Elsa, encore pleine d'énergie en profite pour aller batifoler dans les blés.

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Nous manquons un chemin et nous retrouvons sur la route pour les derniers kilomètres. La maison de maman n'est pas loin à vol d'oiseau, mais il y a l'Ain à traverser, il faut bien aller jusqu'au pont ! Séance photos sur le pont devant le panneau « Champagnole ». Philippe arrête même un automobiliste pour nous prendre tous les quatre !

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Au centre-ville de Champagnole, il y a un rond-point avec des jets d'eau. Ferdinand joue la provoc’ : «  Eh les hippos, si vous êtes de vrais hippos, vous devez aller vous ébrouer dans l'eau ! » C’est bien mal connaître Philippe qui nous entraîne sous l'eau.

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15h30, nous voici arrivés rue des jardiniers.

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Nous ôtons nos vêtements trempés et les laissons sécher avec nos vaillantes mascottes hippos, offertes par Cécile et qui nous ont accompagnés tout au long de ce périple (souvent la tête à l'envers et sans jamais protester !)

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Après une bonne douche, Philippe (Marcellin) nous sert l’apéro suivi d'un bon repas préparé par maman pour fêter notre arrivée. Nous déballons les cadeaux qu’ils nous ont rapportés de leur voyage au Portugal.
Voilà, c'est terminé ! Difficile de trouver le mot de la fin… Peut-être, pour résumer, simplement cette formule souvent employée par Philippe : « Même pas mal !!! »
Je clos cette avant-dernière page du blog. Il restera celle du « jour d’après », pour un petit bilan.
Merci à tous ceux qui nous ont suivis tout au long de ce périple. Certains nous ont dit leur plaisir à suivre ce blog et cela nous a encouragés à le maintenir à jour et à conserver ainsi une trace de nos impressions, car elles s’effacent vite.... Cela nous ôte aussi un peu le regret de n'avoir pas eu le courage de franchir le pas et de nous déconnecter tout à fait (ce sera pour une prochaine aventure, qui sait!)...

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29 juin 2016

Hautecour - Le Frasnois

27 juin. Hautecour - Le Frasnois


Après deux bonnes journées de repos, nous nous mettons en route pour une des plus belles étapes de notre périple, dans des endroits bien connus, mais que nous avons plutôt l'habitude de parcourir en voiture (ou à pied mais par petits tronçons). Et le soleil est au rendez-vous, avec malgré tout une température fraîche bien agréable pour marcher !
Papa nous dépose devant l'ancienne colonie de la Frasnée, l’étape débute par la montée sur Crillat, qui ne peut se faire que par la route, mais en 4 kilomètres, nous croiserons en tout et pour tout une voiture ! A Crillat, on quitte la route pour un chemin blanc qui nous amène jusqu'à l' entrée de Saint Maurice. En montant vers la maison de Gérard et Evelyne, où nous allons passer boire un café (et remercier « Geja » pour ses réponses à nos interrogations botaniques), nous passons devant la fromagerie bio où on trouve un des meilleurs comtés du coin et de délicieuses faisselles. Comme le fromager, Didier, sort au même moment, Philippe l'interroge sur la fabrication des faisselles. Il est un peu réticent au début, mais nous lui expliquons qu'à La Réunion, on ne trouve que des faisselles importées hors de prix et que nous aimerions bien les faire nous-mêmes. Il est allé sur l'île en 2014 et a pu constater par lui-même... Mais il ne pense pas qu’on puisse fabriquer des faisselles à partir d’un exemplaire, comme pour les yaourts ; il nous dit de patienter et revient avec deux petits sachets de ferments et nous explique la procédure à suivre. Nous avons de quoi transformer 120 litres de lait en faisselles 😊. Didier accepte de poser pour notre blog qui fera de lui une star du net !!!

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Nous nous arrêtons une bonne heure chez Gérard et Evelyne et dégustons café et petits gâteaux maison. Philippe et Gérard revoient ensemble la suite de l’itinéraire du jour.

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Puis Gérard nous accompagne une portion de chemin, jusqu'à l'entrée de la forêt qui mène au lac de Bonlieu.

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Nous passons devant la pierre d'autel, puis arrivons au lac vers 13 heures.

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C'est le moment de déguster un de nos derniers pique-nique gastronomiques : taboulé – sardines, un must de l'hippo-marcheur.

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Lac de Bonlieu

Au redémarrage, j'ai un moment l'impression que je ne pourrai pas faire 100 mètres de plus tant talon et tendon gauches font mal. Mais la douleur reprend assez vite un niveau supportable. Nous empruntons une route forestière qui nous conduit assez rapidement au carrefour où l'on prend la direction d'Ilay et du Frasnois. Nous avons rendez-vous en haut du saut Girard (la plus haute des cascades du Hérisson) avec Philippe Marcellin. Nous descendons ensuite tous les trois sous la cascade, 35 mètres plus bas. Il y a déjà beaucoup de touristes !

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Tandis que Philippe retourne à sa voiture (où nous avons laissé les sacs), nous partons vers le lac d'Ilay pour les derniers kilomètres du jour autour des lacs du Frasnois, une balade que nous faisons souvent et que nous aimons particulièrement.

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Lac d' Ilay

Ce coin où les lacs sauvages se suivent dans un petit périmètre porte le nom de « petite Ecosse » (et il existe d'ailleurs une localité portant le même nom d'Ilay dans le nord de l'Ecosse).

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Le grand Maclu


Sur les bords du lac du grand Maclu, nous faisons une longue halte pour tremper nos jambes dans l'eau fraîche du lac.

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C'est encore un peu froid pour s' y baigner entièrement... Nous savourons le calme, la vue sur « ma » maison (dans mes rêves !), le bonheur de se retrouver là, après plus de 1000 kilomètres de marche : Alors que nous avions plaisir à improviser et à nous laisser surprendre sur le reste du parcours, nous avons souvent anticipé ce moment-là, comme un aboutissement !

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Le grand Maclu


Nous continuons vers le petit Maclu où nous avons rendez-vous avec maman et Philippe. Ils nous ont apporté un plantureux pique-nique pour le soir.

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Le petit Maclu

 

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Au départ, nous avions prévu de planter la tente juste au bord du lac, mais le seul endroit où il y a suffisamment de place est au tout début du Grand Maclu, du coup, nous restons là où nous sommes arrivés, malgré notre crainte de manquer de calme vu la proximité de la route (et la suite nous donnera malheureusement raison !)
Cette étape nous a semblé très courte et facile, sans doute à cause du repos qui a précédé et de la magie des lieux traversés !
Nous nous endormons avant même la tombée de la nuit. Un peu avant minuit, nous sommes réveillés brutalement par trois voitures qui s' arrêtent juste à côté de notre tente. En sortent quatre ou cinq individus, jeunes à en juger par leur voix, et qui se mettent à s' interpeller et à vociférer dans un langage que nous qualifierons pudiquement de « fleuri ». La conversation semble tourner autour de problèmes mécaniques (et de vacances en Turquie « où pour cinq euros, t'as une fille »…). Tout cela dure une bonne heure, nous n'osons pas bouger, nous sommes un peu inquiets à l’idée que ces jeunes hommes (à qui, comme dirait Philippe, il manque quelques heures de cuisson) s' intéressent soudain à notre guitoune et à ses occupants. C’est la première fois depuis le début de notre périple que nous avons même un peu peur. Quand ils finissent enfin par partir, nous sommes soulagés mais totalement réveillés !

26 juin 2016

Pratz - Coulouvre

22 juin. Pratz – Coulouvre

Nous redémarrons de Pratz, pour éviter la côte très raide depuis Molinges au démarrage et pour permettre à Chantal de marcher avec nous tout en étant ponctuelle chez le dentiste en début d'après midi. Au passage, nous laissons une voiture au lac d'Antre.

A Pratz, sympathique comité d'accueil au départ du sentier !

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La première partie de l'étape est une montée régulière en forêt, il n'y a pas trop de passages boueux et le couvert des arbres est agréable car le thermomètre est nettement à la hausse aujourd'hui. L'été s' offre une arrivée brutale avec un jour de retard.

Après une redescente assez raide, nous arrivons au bord du lac d’Antre, l'endroit est très sauvage et très calme, quelques foulques nagent au milieu des nénuphars.

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Chantal et Michel rentrent à Coulouvre, nous sortons le pique-nique, puis nous nous installons à l'ombre car il fait vraiment très chaud et nous voilà partis pour une bonne heure de sieste.

La seconde partie de l'étape n'est pas difficile, mais nous souffrons vraiment de la chaleur, dont nous avions perdu l'habitude. Nous arrivons à Moirans par un quartier que je ne connaissais pas, un ancien quartier industriel reconverti en résidences pour personnes âgées. On y trouve aussi cette étrange maison à l'allure de temple.

 

Plus loin, nous sommes interpelles par un personnage pittoresque, un vieux monsieur édenté et disert, dont nous aurons d'ailleurs bien du mal à nous défaire pour reprendre la route ! Il connaît tout sur Moirans et ses habitants, sait même que Michel est originaire de Saône et Loire  (comme lui) et qu’Alix s'est fait voler sa BMW l'an dernier. Michel nous dira plus tard que c'est une figure locale, un peu simple d'esprit (mais avec une sacrée mémoire !), un peu «radio Moirans», toujours en quête de quelqu'un avec qui discuter !

Nous traversons Moirans, qui se prépare à accueillir le départ d’une étape du Tour de France (Moirans-Berne), qui passera aussi par Clairvaux et Champagnole, le 18 juillet. Il y a pas mal de travaux un peu partout, et des décorations,  par exemple un grand vélo en bois sur la route de Crenans.

Vers 17 heures, nous arrivons « officiellement » à Coulouvre,  il fait pas loin de 30 degrés et nous sommes vraiment sur les genoux !

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Le soir, nous sommes invités chez Alix et Anaïs.  Ils habitent leur nouvelle maison depuis décembre.  La dernière fois que nous l'avons vue, elle venait tout juste d'être couverte, elle est maintenant complètement terminée, une belle maison très fonctionnelle, avec de grandes baies qui laissent entrer largement la lumière. 

Nous goûtons la dernière création d'Alix (qui vient de reprendre la boucherie de Saint Lupicin), des saucisses à l’échalote et au comté, avec de délicieux flans aux courgettes préparés par Chantal : miam ! Cela nous change de notre soupe en sachet habituelle, mais nous ne sommes plus habitués aux excès de table et de boisson (apéro, vin…), la tête tourne vite !

23 heures : Sacha (5 ans) et Paul (3 ans) n'arrivent pas à s' endormir avec toute cette animation… et demain, il y a école ! Alix et Anaïs ont des journées à côté desquelles nos 20 kilomètres quotidiens sont une bagatelle. Bref, il est temps de partir pour les laisser dormir ! « Oh, je me lève tard demain car j'ai déjà préparé une bonne partie de ma viande », dit Alix. Tard ? En langage Alix, cela veut dire 6 heures… Il est vrai que d'ordinaire, c'est 4 heures… Oups ! En tout cas, je suis admirative devant mon filleul qui nourrit tout un village, a fait une grande partie des travaux dans sa maison, et est aussi un super papa patient et attentionné.

Nous n'avons même pas fait de photos, tout occupés à nous repaître des saucisses de maître Alix, :-(

26 juin 2016

Etival - Hautecour

24 juin. Coulouvre – Hautecour 


Nous quittons Etival à 9h30. Il fait déjà très chaud. C'est d'ailleurs la première fois que la tente est bien sèche dès le lever et que nous devons chercher un coin frais pour prendre le petit déjeuner.

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Mais cette étape sera courte et majoritairement en descente. Nous avons parfois du mal à trouver le chemin, impossible d'utiliser geoportail car il n'y a toujours pas de réseau, ni même de signal téléphonique. Je devrais reconnaître, mais tous les chemins forestiers se ressemblent ! 
Vers 11h30, nous voici en vue d'une cabane forestière où nous avions fait une fiesta quand j'étais adolescente. J'ai le souvenir d'une grosse grimpette pour y accéder. En fait, après une toute petite descente de rien du tout, nous voici déjà au lieu dit « les quatre chemins ». Nous ne sommes plus qu'à quelques centaines de mètres de la maison, il reste un petit bois et un champ à traverser. 
Hautecour ! Notre périple est quasiment terminé. Murièle arrive juste du travail, papa nous attendait et nous accueille en disant, légèrement moqueur : «Voilà les boy-scouts !» 

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La première nouvelle du monde que nous apprenons est le vote des Britanniques en faveur du Brexit... 

Le temps de faire un peu de ménage au cabanon où la poussière et les araignées s'invitent pendant l'hiver, et c'est l'arrivée de Ferdi et Elsa avec leur camion de déménagement. Tout le monde met la main à la pâte pour hisser leurs cartons au grenier avec une échelle depuis le jardin. A côté de leurs affaires, les cartons déposés il y a 24 ans avant de partir à La Réunion... pour deux ou trois ans ! 

Nous allons nous reposer deux jours avant de continuer jusqu'à Champagnole car nous nous sentons vraiment fatigués physiquement. Ce sera l'occasion de mettre à jour ce blog pour lequel nous avons pris beaucoup de retard.

Reprise du périple pour les deux dernières étapes (qui devraient nous conduire à Champagnole via les lacs des Maclus au Frasnois) lundi matin, si la météo y met du sien. 

26 juin 2016

Coulouvre - Etival

23 juin. Coulouvre – Etival

Nous partons ce matin sans Michel et Chantal qui nous rejoindront à Etival en vélo.  La marche débute par une bonne montée sur le Fyète, la falaise qui surplombe Coulouvre. Mais il fait encore frais (et nous sommes encore frais) et cela ne nous semble pas difficile.

On ne pourra pas en dire autant de la suite ! Ci-dessous le puits du Fyète, une faille (appelée lésine dans le Jura) de plus de trente mètres de profondeur.

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De là haut, on voit le massif de la Dôle (et parfois les Alpes et le Mont Blanc, mais pas aujourd'hui).

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Ensuite, difficile de trouver le chemin. Pas de réseau pour se situer avec geoportail, des chemins forestiers qui se croisent et sont de toute façon souvent de grands bourbiers : Par prudence, nous préférons rester un moment sur la route.  Nous n'y verrons pas une seule voiture, mais c'est un peu dur pour les pieds déjà bien mal en point (les jours entiers avec les pieds mouillés n'ont rien arrangé). Nous ressentons une grande fatigue, la chaleur brutalement arrivée n'y est sans doute pas pour rien.

Juste après la Chèvrerie, nous retrouvons un chemin blanc qui va jusqu'aux Ronchaux. Au bord du chemin, nous discutons un moment avec un vieux paysan des Crozets qui a retapé une vieille grange dans ce coin magnifique. Il nous montre entre autres  une très grande dalle de calcaire datant de l'époque gallo-romaine, avec une grande rigole et des arrondis aux angles qui font penser qu'elle était surmontée d'un bâtiment. Il pense qu'on y pressait/foulait des fruits. Il en a fait une grande table de jardin.

Nous arrivons aux Ronchaux en même temps que le bus scolaire qui récupère les enfants après la pause de midi. Nous y découvrons une boîte à livres, récemment installée. Michel et Chantal arrivent à vélo juste au moment où nous repartons pour le lac d’Etival. Une chance de se retrouver car rien ne passe, ils n'ont même pas eu le sms censé les prévenir de notre retard…

Il fait très chaud, Chantal et Michel font un test de port de sac, je suis bien contente de m'en débarrasser ! 

En échange, je teste le VTT à  assistance électrique de Chantal, et je dois dire que je ne perds pas au change ! Je propose même à Philippe de faire Hautecour- Champagnole en vélo, mais il n'a pas l'air d'accord... Quel puriste ! Quel intégriste !!!

Le bain de pied dans l'eau fraiche du lac d'Etival fait du bien.

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Cela fait du bien aussi de retrouver cet endroit si beau. Nous installons les matelas sous un arbre et sombrons dans un profond sommeil dont nous n'émergeons qu'en fin de journée, juste avant que Michel et Chantal passent nous prendre pour aller manger à l'auberge des Crozets. 

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Au passage, nous nous arrêtons au camping d'Etival, qui est en fait fermé depuis 8 ans, mais la propriétaire, une vieille dame de 80 ans, nous permet de planter notre tente et d'utiliser la douche et les toilettes. Elle offre même à Philippe un dépliant du camping datant de 1965 ! 

Puis nous nous arrêtons à la boîte à livres d'Etival, dans... la cabine téléphonique ! Chantal y trouve un roman de Mankell.

Repas sympa au restau, une bonne manière de clore ces jours partagés : nous en parlions depuis longtemps, c'est chouette d'avoir pu le faire, et Michel et Chantal ont des idées de rando à vélo plein la tête  !

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26 juin 2016

Les Bouchoux - Molinges

 21 juin. Les Bouchoux – Molinges

21 juin, c'est l'été : Nous sortons de la tente en poncho et démontons sous la pluie. Nous prenons le petit déjeuner sous un petit appentis, devant le local de déneigement de l'ancienne gendarmerie, échangeons quelques mots avec le personnel qui arrive au travail.  Michel et Chantal, qui n'ont pas renoncé malgré le temps pourri, arrivent avec du café chaud et des croissants. L’avantage du temps pourri est qu'il décuple le plaisir d'un café chaud et d'un croissant!

La matinée se passe surtout en forêt,  il y a d'énormes ornières pleines d'eau qu'il faut contourner, on progresse lentement. 

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A un moment, Philippe s'enfonce jusqu'à mi mollets dans la boue !

Un peu avant midi, nous arrivons dans le petit village de Choux où nous espérions trouver un bistrot, mais il n'existe plus.  On nous indique un lavoir où nous pourrons nous mettre à l'abri car la pluie n'a toujours pas cessé.  Le temps d'enlever les ponchos et autres vêtements de pluie et une petite dame blonde traverse la rue et nous rejoint au lavoir. Cette petite dame, c'est Colette Michalet, elle habite la maison d'en face et c'est notre ange gardien ce midi. Elle tient dans les mains 5 verres à pied et une bouteille de gewurztraminer pour trinquer avec nous. Elle repart aussitôt chercher les biscuits apéritifs.

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Tout en savourant le gewurz, nous écoutons son histoire : Elle a 65 ans, a rencontré son mari lors de vacances en Espagne, mais elle est veuve depuis un an, son mari est mort à peine un an après leur mariage… Depuis, elle vit seule dans ce village perdu où elle ne connaît pas grand monde, et elle ne conduit pas ! Bref, elle est très contente de voir des gens. Après le repas, elle nous apporte du café  (avec des nounours à la guimauve 😄). Nous nous apprêtons à  repartir, mais Colette revient avec une bouteille de goutte, impossible de refuser (même si Chantal et moi nous contentons d'un « canard »). Nous repartons bien gais, toujours sous la pluie, heureusement, cela descend au début !

L'étape de l'après midi est belle, le sentier circule entre les buis, en contrebas, un torrent, nous passons près de belles cascades et des ruines d'un moulin. La remontée sur l'autre versant est rude, nous sommes tous bien cuits à l'arrivée à Molinges, mais l'optimisme de Chantal a payé et nous terminons  la journée avec un rayon de soleil.

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A Molinges, nous récupérons la 2eme voiture, que Michel et Chantal avaient laissée à Molinges en passant ce matin.  Nous remontons chercher l'autre voiture aux Bouchoux, c'est bizarre de refaire si vite en sens inverse le parcours de toute une journée !

Ce soir, nous dormons à Coulouvre (il ne faudrait pas décourager ce petit rayon de soleil en plantant la tente, qui d'ailleurs est trempée). Michel nous prépare une bonne poêlée. Demain, nous ferons l'étape qui nous amènera officiellement (et à pied) à Coulouvre. 

26 juin 2016

Lélex - Les Bouchoux

20 mai. Lélex-Les Bouchoux

8h45, nous prenons congé des Belges et de Michel  (avis à ceux qui veulent se faire un week-end de ski cool à Lélex l'hiver prochain : allez à la Pomme de pin chez Michel !) pour cette étape qui nous conduit définitivement vers le Jura et le début de la fin de notre périple…

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Nous commençons par 10 kilomètres de montée (chemin forestier bien régulier) jusqu'au col des merles. Il fait assez beau, en s'élevant,  on se retrouve face aux crêtes que nous avons parcourues la semaine dernière,  vers 1200 mètres,  on renoue avec les débuts du printemps : au bord du chemin, muguet et narcisses !

Paysages de moyenne montagne et de prairies comme je les adore… Philippe est lui aussi sous le charme.

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Juste en dessous du col, surprise, au milieu des fermes isolées, massives, tapies pour résister aux assauts de la neige et du vent d'hiver, se dresse un parallélépipède d'un étage,  comme on en trouve dans des tas de villages français, un peu incongru dans ce paysage.  Pas de doute, c'est une école,  bien typique de l'ère post Jules Ferry, reconnaissable entre mille. Philippe doute encore: une école ici,  au milieu de nulle part, loin de tout village, de toute route? La confirmation viendra plus tard,  il s'agit bien de l'ancienne école des Closettes ; à la fin du XIXème,  elle accueillait jusqu'à 50 enfants venus des fermes environnantes, situées parfois à  plus d’une heure de marche, dans un lieu enneigé presque 6 mois par an !

 

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Quelques centaines de mètres plus loin, nous voici au col des merles.

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Juste en face, le crêt de Chalame, qui ressemble à un petit chapeau pointu, et un peu plus bas,  la borne au lion. Elle marquait autrefois la limite du royaume de Savoie, aujourd'hui, elle sépare les départements de l'Ain et du Jura.  Ce fut aussi un haut lieu de la Résistance. C'est là qu'était installé le QG du maquis  Romans-Petit, célèbre entre autres pour avoir organisé le défilé du 11 novembre 1943 à  Oyonnax. Certains d'entre vous ont peut-être vu la série « Un village français » sur Arte, elle traite, entre autres, de l'histoire de de maquis et reprendcet épisode hautement symbolique puisqu'il donna un visage concret à la Résistance française. 

Nous entamons notre descente sur La Pesse. Il est midi passé et nous avons rendez-vous avec Michel et Chantal, qui viennent à notre rencontre et vont marcher avec nous cette semaine. Après quelques difficultés (pas de réseau dans ces contrées reculées !), nous arrivons à nous retrouver ! Nous remontons en voiture jusqu’à la Borne aux lions pour pique-niquer, mais sans nous attarder trop car il fait froid là-haut !  Chantal a préparé une délicieuse salade, ça nous change des boîtes de sardines  !

Après un passage à la fruitière de La Pesse, nous reprenons la route tous ensemble direction Les Bouchoux. Michel a pris son VTT  pour pouvoir remonter ensuite chercher la voiture.  Les vaches sont un peu effrayées par cet équipage inhabituel.

 

Nous papotons beaucoup, et les sacs sont restés dans la voiture, on ne voit passer le temps. Déjà, nous sommes à la croix des couloirs, perchée en haut d'une falaise qui domine Les Bouchoux. 

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Nous entamons la descente, mais tout à nos papotages, nous devons manquer une bifurcation, car nous voici bientôt dans un endroit qui, d'après la carte, est… en bas de La Pesse, juste là où Michel caracolait tout à l'heure au milieu des vaches ! Du coup, nous récupérons la voiture…

Aux Bouchoux, le maire nous indique un endroit où nous pouvons monter notre tente, car l'ancienne aire de camping n'existe plus.  Peu importe, il y a un point d'eau et des WC,  nous n'avons besoin de rien de plus.  Le maire nous parle un peu de sa petite commune très dynamique malgré l'isolement. Deux jeunes maraîchères se sont installées récemment,  tous les dimanches, le marché de producteurs du coin permet de se ravitailler en produits 100% circuit court. Dans l'ancienne gendarmerie vient de s'installer une entreprise qui fait de la télé-transcription  pour sourds et malentendants et emploie une trentaine de personnes.

Nous prenons  congé de Michel et Chantal qui rentrent dans leurs pénates (mais nous rejoindront pour l’étape de demain, Chantal ayant pris des congés spécialement pour marcher avec nous). A peine sommes-nous couchés que de petits bruits se font entendre sur la toile : floc floc… Bientôt,  plus de doute : il pleut !  Et il va pleuvoir toute la nuit sans discontinuer… Décidément,  il est écrit que nous ne camperons jamais au sec !

26 juin 2016

Lélex

19 juin. Lélex

Nous avons décidé de ne pas mettre de réveil,  d'aviser en fonction de la météo et, si le temps le permet,  d'entamer l'étape qui nous conduira aux Bouchoux et de faire du camping sauvage à  mi chemin.

C'est super calme à Lélex et, pour reprendre le mot de Marie Jo, les hippo-dromes à poings fermés. Nous devions prendre le petit déj à 9 heures, nous émergeons à 9h moins cinq !  

Pour changer, il pleut ! Et tous les sites météo s'accordent pour dire que ça ne s'arrangera pas avant demain… Un café et deux tartines aux myrtilles plus tard, la décision est prise : nous allons rester ici et nous octroyer une journée de repos en attendant que la météo soit plus conciliante.

 

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Philippe est content à l'idée de pouvoir mater France-Suisse ce soir, confortablement vautré dans le canapé, et c'est la fête des pères !

Nous discutons avec Michel, notre hôte. Il a ouvert son gîte et ses chambres d'hôtes il y a 10 ans, cela marche bien,  il y a la clientèle d'hiver pour le ski, l'été pour la rando, et aussi beaucoup de motards d'Europe du Nord qui descendent vers les Alpes et font tourner la boutique. Il nous dit que l'immobilier est très cher par ici  (notamment à cause de la proximité de la Suisse) et qu'il est aussi très difficile de trouver des maisons.

Nous lui demandons de nous conseiller une balade pour cet après midi, il nous propose de descendre la vallée de la Valserine jusqu'à Chézery et de venir nous récupérer là-bas en voiture. Nous partons pour la balade en début d'après-midi, profitant d'un rayon de soleil pour sortir, mais après quelques pas, nous sommes rattrapés par ... une grosse averse. Nous nous mettons à l'abri attendant une accalmie, et Anne retouve les oeufs de son enfance, qui aujourd'hui font partie de la décoration du village.  

Le topo-guide indique 3h30, mais Michel nous dit qu'il faut 2h45, ce doit être un sacré marcheur car nous mettrons largement plus de trois heures tout en écourtant de quelques kilomètres ! 

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Mais c'est une belle balade bien vallonnée à travers la forêt, avec les eaux cristallines de la Valserine en contrebas, on voit des traces de cerf (Michel nous dira au retour que dans le coin il y a aussi des lynx et même des loups, venus d'Italie – je n'ai plus du tout envie de faire du camping sauvage !) et de jolis cairns construits par les promeneurs.

Le soir, nous prenons le dîner avec Isabelle et Jean Paul, un couple de randonneurs belges très marrants et très sympas. Leur fils vit à la Réunion depuis 2014, ils vont le voir en août,  rendez-vous est donc pris pour se revoir là-bas à notre retour ! 

19 juin 2016

Le Gralet -Lélex

18 juin. Le Gralet-Lelex
7 heures, tout le monde debout ! Il ne faut pas être en retard au rendez-vous avec Jules et Lara !
Ferdinand sort dans la brume chercher de l’eau pour le thé du petit déjeuner.

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Grâce au poêle, nos chaussures et nos vêtements ont bien séché.

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Mais c'était presque peine perdue : au bout de 100 mètres, Ferdinand et moi avons de nouveau les chaussures et les chaussettes entièrement trempées, toute la journée cela va faire « floc floc » à chaque pas, et à l'arrivée, on aura les pieds tout mous et tout fripés !
Il fait gris, mais de temps à autre, une trouée dans les nuages nous permet d'apercevoir Genève et le jet d'eau sur le Léman.

 

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Par contre, impossible de voir les Alpes et le Mont Blanc, et côté Jura, tout est bouché (il faut bien l'avouer, c'est par là qu'arrive le mauvais temps...). C'est bien décevant, mais tant pis, nous reviendrons ! Malgré la brume, c'est beau, le sentier suit la crête, on monte, on redescend… Ferdinand élabore des théories sur les limaces oranges et noires : sont-elles françaises ou suisses et lesquelles auraient le dessus sur les autres (d'ailleurs, les françaises affronteront-elles les helvètes demain soir à l'Euro des limaçons ?!).Soudain, Ferdinand aperçoit des chamois qui se découpent sur la brume le long d'une crête. Philippe attrape le portable pour faire une photo, à ce moment-là, le téléphone se met à sonner, c'est papa ; je lui dis : « coucou papa, tu viens de faire s' enfuir des chamois ! », il n'a pas l'air plus étonné que cela, mais il faut dire que depuis deux mois, il a l'habitude que les appels se fassent dans des lieux souvent insolites !

Un peu plus loin, nous retrouvons les chamois, tout un troupeau cette fois, il y a même des petits. Nous les observons avec les jumelles, mais les photos ne donnent pas grand-chose à cause du brouillard…

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Ici, c'est le royaume des anémones. Jusqu'ici, nous en avions vues quelques unes par-ci par-là, mais ici, il y en a en quantité, dans une zone assez restreinte

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(d'ailleurs, c'est frappant avec pas mal de fleurs, en dehors des plus communes ; elles sont rares, et soudain, on en trouve plein dans une zone très circonscrite, puis plus du tout un peu plus loin). On voit aussi de belles pervenches (ou seraient-ce des gentianes ? Il nous faut les lumières de Gérard !) d'un bleu très intense.

La pluie reprend, on remet les ponchos… Hier, nous n'avions pas croisé un chat, ce matin, il y a quelques coureurs de trail qui s'entraînent et quelques randonneurs, dont un monsieur parti de Montbéliard et qui va jusqu'à Culoz.
Nous passons le Reculet, encore un peu de montée et nous voici au sommet du Jura, le Crêt de la Neige, 1720 mètres. Il fait froid, mais sec, Philippe appelle sa maman, nous attendons Jules et Lara qui ne sont plus très loin (ils ont garé la voiture à Lélex et sont montés à notre rencontre)

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Philippe, d'humeur romantique, se sent une âme de Caspar David Friedrich et fait un remake de « Wanderer über dem Wolkenmeer » (d'habitude, il se la joue plutôt « Batman » avec son grand poncho bleu !)

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Soudain, c'est reparti, il pleut ! Et il ne fait pas semblant ! Nous nous serrons les uns contre les autres et essayons de faire une sorte de tente avec les deux ponchos. Mais il y a des gouttières partout. Et voilà qu’il grêle ! On est vraiment le 18 juin ???
C'est comme cela que Jules nous trouve en arrivant… Il a laissé Lara un peu en contrebas, à l'abri d'un arbre, nous la retrouvons toute transie de froid.

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Nous trouvons un endroit abrité du vent pour pique-niquer (maman s'est chargée de nous préparer un bon casse-croûte apporté par Jules), la pluie s'arrête un moment, mais pas très longtemps, nous voilà donc repartis, presque au pas de course tant il fait froid. J'ai enlevé mes gants car ils sont trempés, j'ai l'onglée, comme l'hiver au ski !
Comme nous perdons rapidement de l'altitude et que le versant est relativement abrité du vent, nous finissons par nous réchauffer. Nous faisons une halte au refuge de la loge et apprécions le café et le chocolat chaud.

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17 heures, après une descente parfois bien raide, nous arrivons à Lélex (900 mètres), une station de ski où j'adorais venir quand j'étais ado, parce que les pistes étaient plus grandes qu'aux Rousses et qu'il y avait des œufs comme dans les Alpes. On annonce encore de la pluie pour la nuit, du coup, nous prenons une chambre à la « Pomme de pin ». En discutant, nous découvrons que la propriétaire de la chambre d'hôtes, qui est prof de gym, a travaillé un an au collège de Clairvaux dans les années 1980 et connaît bien papa et maman, et d'autres gens de Hautecour. On sent qu'on s'approche de la maison !
Jules, Ferdinand et Lara repartent pour Hautecour où ils passeront la journée de demain avant de repartir respectivement pour Paris et Bâle. Ferdinand et Elsa doivent faire leur déménagement. Pour ceux qui ne le savent pas encore, ils vont partir mi-août pour 10 mois en Nouvelle Zélande, Elzouille la Fripouille a été embauchée dans un labo de recherche à Wellington et Ferdi y sera en stage en attendant de commencer sa thèse.
Nous avons vraiment apprécié cette semaine de marche avec Ferdinand (même si nous nous sommes fait abondamment chambrer !), et lui aussi je crois ; et c'était chouette d'être rejoints par Jules et Lara, malgré ce temps pourri : des moments rares et précieux !

18 juin 2016

Collonges - Le Gralet

17 juin. Collonges-Refuge du Gralet (crêtes du Jura)
La journée commence en splendeur avec le somptueux petit déjeuner de Brigitte. Outre le miel et les confitures maison, des fraises du jardin, du crumble aux framboises, du pudding pommes caramel, des compotes maison (pomme, rhubarbe) et tellement de sortes de pain qu'on ne sait pas lequel choisir ! Le rêve pour les hippos gourmands ! Brigitte nous donne aussi de sa confiture de fraises (nous avons oublié d'en acheter hier), nous aurons été vraiment choyés ici !

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Au moment de partir, la pluie a cessé, mais cela reste bien menaçant. Un petit kilomètre nous sépare du village de Farges, ensuite nous attaquons la montée, assez raide au début. Avec toute la pluie qui est tombée, le sentier s' est métamorphosé en petit ruisseau. La pluie s'est remise à tomber, on remet les ponchos. Mais plus on monte, plus le sentier devient praticable, pour être finalement un véritable chemin forestier. Au bout d'une heure trente, nous arrivons à un premier refuge, le refuge du Pré Bouillet, qui comporte une partie accessible dénommée « abri sommaire », mais pourtant pas si sommaire que ça : une table et des bancs, un poêle à bois (et des provisions de bois), et même un vrai four à pain !

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Comme cela coïncide avec une bonne averse, nous y faisons halte un moment. Nous découvrons aussi que deux possibilités s' offrent à nous : suivre, comme prévu initialement, le GR « balcon du Léman », qui fait monter plus tôt sur la crête, mais également des tours et détours (merci à Sado et Maso, les traceurs de GR !), ou monter plus progressivement, mais aussi plus directement vers la crête et le refuge du Gralet. Vu la météo, et comme Ferdinand a un peu mal au genou, nous choisissons la version courte. Nous ne sommes pas fâchés non plus à l'idée d'arriver tôt et de nous reposer un peu l'après midi. Un peu avant la crête, le soleil fait une brève apparition. Nous immortalisons ce moment devenu si rare !

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Le soleil n’a pas dû apprécier nos grimaces, il se cache derechef.
Pendant la montée, Philippe explique à Ferdinand les mécanismes de la bourse et de la spéculation. Comment en sont-ils arrivés là ? Je crois que Ferdi parlait de « baisser ma note » de nana tout terrain parce que j'insistais pour que Philippe vérifie un truc sur la carte et que Philippe lui a dit en rigolant : « Tu veux retirer son triple A à maman ? », d'où questions sur les agences de notation et dérapage vers cette conversation insolite en ces lieux ! Je me récite mes poèmes préférés...
Un peu avant 14h, le paysage change : la forêt s' éclaircit et cède la place à des prairies avec gentianes et orchidées. Du calcaire affleure un peu partout. Nous arrivons sur les crêtes et profitons de la vue sur la vallée de la Valserine. Nous voici au refuge du Gralet (1460 mètres) un peu avant 14h30.

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C'est un refuge non gardé, la partie principale est une bergerie (qui était encore utilisée pour l'estive il y a quelques années), une partie refuge y a été adjointe au début des années 1990. C'est rustique, mais il y a tout ce qu'il faut : table et bancs, poêle à bois et réserve de bois, un peu de vaisselle, de quoi étendre les vêtements mouillés. Dehors, une citerne qui recueille l’eau de pluie et des toilettes (la chasse d'eau est un arrosoir qu'on remplit dans une tonne qui recueille l’eau du toit). A l'étage, sous le toit, quelques matelas à même le sol. On laisse le prix de la nuitée dans un tronc sous l'escalier. 

Nous allons être super bien ici ! Philippe allume le feu et coupe du bois (l'hiver est très rigoureux), nous mettons une marmite d'eau à bouillir sur le poêle pour pouvoir remplir nos gourdes demain, et nous mangeons notre casse croûte.

Puis nous profitons d'une éclaircie pour monter au sommet de la crête : de là-haut, on a vue des deux côtés du Jura. Malgré les nuages résiduels, on voit bien Genève et le Léman, la chaîne des Alpes avec le Mont-Blanc. Ajoutez-y des tapis de fleurs de toutes les couleurs, c'est magnifique ! Je suis vraiment contente de retrouver cet endroit où je n'étais plus venue depuis 30 ans et de le faire découvrir à Philippe et Ferdinand.

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Pendant que Philippe et moi lézardons un peu au soleil, Ferdinand profite des ondes présentes sur l'arête des crêtes pour appeler son Elzouille. Cerise sur le gâteau, notre portable nous apporte de bonnes nouvelles d'une amie qui a subi une grosse opération hier, tout s'est bien passé ! Mais le soleil se cache à nouveau, nous retournons près du poêle. Ferdinand descend un matelas et mes deux mecs s'installent confortablement pour bouquiner pendant que j'écris ces lignes.

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La pluie s' est remise à tomber, et pas qu'un peu… pour finir, nous descendons deux autres matelas pour dormir en bas et profiter de la chaleur du poêle.
Au final, cette étape que nous appréhendions à cause de son dénivelé (et parce qu'il fallait beaucoup se charger en eau et en nourriture) a été bien plus cool que celle d'hier. Espérons qu'il fera beau demain pour que Jules et Lara puissent venir nous rejoindre ! La jonction est prévue vers 12h30 au Crêt de la Neige (1720 mètres ), le toit du Jura.

 

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