Chanaz -Culoz

10 juin. Chanaz – Culoz – Paris
Petite étape aujourd’hui, nous devons rejoindre Culoz, à une dizaine de kilomètres, pour y prendre le train pour Lyon puis Paris. Eh oui, nous faisons un break de deux jours pour aller assister au concert du COGE (= chœur et orchestre des grandes écoles) dans lequel joue Ferdinand. Comme nous avons pris les billets il y a longtemps, nous avions réservé au départ de Lyon, ne sachant pas trop où nous serions arrivés.
Comme le train ne part qu'à 22h de Lyon et qu'il y a plusieurs TER maintenus au départ de Culoz malgré la grève, nous ne sommes pas pressés, et heureusement, car il nous faudra une bonne heure pour parcourir le premier kilomètre, tant les occasions de discuter sont nombreuses. Cela commence avec la gérante du camping qui nous offre le café et nous parle un peu de sa vie. Elle a 30 ans et vit en caravane toute l'année avec son compagnon et son fils. Elle nous dit que pour rien au monde elle ne changerait de mode de vie. Nous croisons ensuite un couple de Bretons, un berger avec son troupeau de brebis, un couple de Freiburg que nous interrogeons sur son fourgon aménagé.

Le sentier suit le Rhône, c'est assez joli, il y a beaucoup de bras et d'îlots, des cygnes en train de couver.

A Culoz, nous mangeons dans un petit restau en attendant le train. L'arrivée à Lyon Part Dieu est un vrai choc : nous voyons plus de monde en 30 secondes que pendant les 8 semaines précédentes ! Il y a des policiers partout, armés jusqu'aux dents, ils nous expliquent que c'est à cause de l'arrivée massive de supporters pour les débuts de l’Euro.
Nous profitons de l'escale à Lyon pour faire quelques courses : Philippe a besoin d'une nouvelle paire de bâtons, moi d'une teinture pour les cheveux (je vais profiter du week-end parisien pour faire un peu la fille). A la caisse du magasin, me voyant avec mon gros sac sur le dos, le caissier me demande interloqué : « Vous arrivez à faire une teinture de cheveux en rando, vous ? Au « café des amis », la serveuse, qui fait du trail, nous interroge sur notre périple et sur la Réunion. Elle veut nous prendre en photo pour la page facebook du café...

Nous arrivons à Paris tard, mais il y a encore beaucoup d'ambiance suite à la victoire de la France contre la Roumanie. Ferdinand n'est pas encore rentré de son premier concert, Jules et Lara étaient dans un bar pour voir le match, nous sommes les premiers dans l'appartement des Buttes Chaumont et après quelques hésitations, nous squattons le lit de Ferdinand !

Comments

[Marie-jo]

Francis , nous savons tous pour le fréquenter que rien n'arrête Philippe: il peut TOUT faire : passer à la télévision un deux juin pour accroitre encore une notoriété qui n'est pourtant pas à faire tout en crapahutant sur les sentiers de métropole alors que ses élèves réunionnais le croient gravement malade (s'il leur a dit ce qu'il avait un moment envisagé de leur dire mais qu'il n'a sûrement pas fait !). Il peut aussi tomber, casser son bâton et ses lunettes, user prématurément ses chaussures de rando et sa polaire, et pourtant continuer . En fait il ne craint rien SAUF les ronces !

J'ai aussi, Francis, dans ma sacoche, la devinette jumelle de celle des mammouths: comment appelle-t'on la femelle du papangue ? La "mamangue" (extrait des animations pédagogiques du Parc National de la Réunion).

Bon courage aux marcheurs de combat !

[Francis]

La photo avec le moutons est superbe. Philippe attend que l'heure du berger sonne...De plus, il est particulièrement beau sur le cliché qui va être publié sur Face de Bouc. Quel succès après le Slam: où va-t-il s'arrêter? Bonne continuation !